"As minhas palavras têm memórias ____________das palavras com que me penso, e é sempre tenso _________o momento do mistério inquietante de me escrever"
quarta-feira, 2 de março de 2016
«Je veux travailler» : un chômeur fait sa pub au bord de la route
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Par lefigaro.fr
Mis à jour le 02/03/2016 à 10:53
Publié le 02/03/2016 à 09:26
Demandeur d'emploi depuis deux ans et demi, le quinquagénaire s'installe tous les jours de 6h30 à 8h30 à la sortie de Nancy pour demander un emploi, selon l'Est républicain. Jusqu'ici, aucune offre ne lui a encore été faite.
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«Je veux travailler», peut-on lire sur le grand panneau blanc que tient Gilles Latraye, au chômage depuis deux ans et demi. Pour tenter de s'en sortir, le quinquagénaire affiche son message, suivi de son numéro de portable, en bord de route à la sortie de Nancy, révèle l'Est républicain.
«Je n'arrive pas à me démarquer. Je me suis dit qu'au bord de la route, au moins, je n'aurais pas de concurrence»Gilles Latraye, à l'Est Républicain
Cela fait maintenant trois jours qu'il se positionne au même endroit, sur la voie express en direction des Vosges, de 6h30 à 8h30. Lui qui a commencé sa vie professionnelle en enchaînant les petits boulots avant de s'engager 5 ans dans la Légion étrangère, puis de revenir dans le civil, veut absolument retrouver un emploi.
Engagé à sa sortie de l'armée pour réaliser de la découpe de verre dans un magasin, il est licencié pour raisons économiques en 1998. Il est ensuite employé dans une miroiterie, mais victime d'une rupture du long biceps après avoir porté une charge trop lourde, il est finalement licencié pour inaptitude en juin 2013. Toujours en procédure contre son ex-employeur, il cherche désormais à se reconvertir pour retrouver la vie professionnelle. «Je n'arrive pas à me démarquer, explique-t-il à l'Est républicain. Je me suis donc dit qu'au bord de la route, au moins, je n'aurais pas de concurrence». Si l'initiative lui apporte «beaucoup de gestes de bonjour et de klaxon amicaux», Gilles n'a pas encore reçu d'offres d'emploi. Il ne compte pourtant pas s'arrêter là: je resterai «jusqu'à ce que j'en ai marre», confie-t-il au journal.
Gilles Latraye n'est pas le seul à être prêt à tout pour faire entendre son désarroi. En juillet dernier, un jeune chercheur d'emploi de 37 ans sans domicile avait créé le buzz en distribuant sonCurriculum Vitae dans le métro parisien. Les voyageurs, touchés, avaient alors relayé le CV sur les réseaux sociaux. Quelques jours plus tard, il décrochait un CDI dans l'armée, où il a servi pendant neuf ans en tant que caporal. D'autres demandeurs d'emploi font le choix de créer leur propre entreprise. Ils sont près de 18.000 chaque année à se mettre à leur compte, selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
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