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terça-feira, 1 de março de 2016
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Cancer colorectal : «Le dépistage s'adresse à tous après 50 ans»
Mots clés : cancer colorectal
Par Anne Prigent - le 29/02/2016
INTERVIEW - En ce début mars, mois de sensibilisation au cancer du côlon, Éric Vaillant*, professeur et gastro-entérologue à Lille, rappelle l'efficacité du dépistage de ce cancer fréquent et meurtrier.
A l'occasion du Colon Day, le 1er mars, les gastro-entérologues veulent sensibiliser la population à l'importance du dépistage du cancer colorectal. Avec 42.000 nouveaux cas par an et 17.500 décès, il demeure troisième cancer le plus fréquent et le plus meurtrier. Selon le Conseil national professionnel d'hépato-gastro-entérologie (CNPHGE), jusqu'à 10.000 par an pourraient être évités en augmentant le taux de participation au dépistage et la prévention.
LE FIGARO. -Pourquoi les Français participent aussi peu au dépistage du cancer colorectal?
Éric VAILLANT. -Aujourd'hui, seuls 30% des Français se font dépister pour le cancer colorectal. Or, pour être efficace en termes de santé publique, il faudrait que la moitié de la population concernée y adhère. Pourtant, les Français connaissent la maladie: 95% des plus de 50 ans savent qu'il fait partie des cancers les plus fréquents, selon les résultats du sondage OpinionWay réalisé pour le CNPHGE. En revanche, à peine plus de 53% d'entre eux sont conscients que les symptômes du cancer du côlon n'apparaissent qu'à un stade avancé. Par ailleurs, une majorité de Français ne se considère pas comme à risque. Il faut également dire que le côlon reste tabou. Toutes ces raisons expliquent sans doute le faible taux de participation au dépistage. Le cancer colorectal se développe lentement. Dans la majorité des cas, il provient d'une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue et finit par devenir cancéreuse en plusieurs années. Il faut dire que si le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, il guérit dans 90% des cas.
À qui s'adresse le test de dépistage?
Le dépistage s'adresse à toutes les personnes de plus de 50 ans sans histoire familiale ni antécédents personnels de cancer colorectal ou d'adénome et ne présentant pas de symptôme évocateur. Le test est à réaliser tous les deux ans. Les deux tiers des cancers colorectaux sont diagnostiqués chez ces personnes sans antécédents, dites à risque moyen. Mais attention, ce test n'a pas de valeur diagnostique. Il va juste repérer la présence de sang dans les selles. Si le test est positif, dans environ 4% des cas, il faut alors passer une coloscopie. C'est cet examen qui permettra de connaître la cause des saignements. Dans plus de la moitié des cas, la coloscopie ne décèle aucune anomalie. Elle détecte un polype dans 30 à 40% des cas et un cancer dans 8% des cas lors de test positif. Chez les personnes à risque élevé ou très élevé de cancer, la coloscopie est d'ailleurs d'emblée recommandée.
Quelles sont les personnes considérées comme à risque élevé ou très élevé?
De 15 à 20% de la population présente deux à quatre fois plus de risques de développer un cancer colorectal que celle à risque moyen. Ce sont les personnes ayant des antécédents personnels de cancer colorectal ou de polypes, celle ayant un parent du premier degré ayant eu un cancer ou un polype ou encore les personnes atteintes de maladies inflammatoires de l'intestin. On sait également qu'il existe des facteurs personnels qui augment le risque: sexe (homme), âge, poids, diabète, sédentarité, alimentation riche en viande rouge, alcool ou pauvre en fibre, tabagisme.
Les personnes à risque très élevé représentent moins de 5% de la population. Ce sont des personnes qui présentent des anomalies génétiques. Dans une famille où l'on constate plus de trois cas de cancer du côlon sur deux générations, la consultation d'oncogénétique s'impose.
Lorsque la coloscopie ne révèle riend'anormal, faut-ilpoursuivre les tests de dépistage tous les 2 ans?
Dans les 5 à 10 ans qui suivent la coloscopie, la réduction des risques de cancer est de 70% à 90%. Après une coloscopie qui n'a pas détecté de polypes, vous pouvez attendre cinq ans avant de pratiquer un nouveau test. Si l'on a détecté et enlevé des polypes, vous ferez une nouvelle coloscopie entre 3 et 5 ans.
Quel est l'intérêt du test immunologique qui a remplacé le test Hemocult au printemps dernier?
Le test immunologique est plus facile d'utilisation. Il nécessite un seul prélèvement de selles. Il est surtout plus fiable et plus performant. Il permet de détecter entre 2 et 2,5 fois plus de cancers colorectaux et 3 à 4 fois plus de polypes dégénérés. Au total, il détecte 70 à 80% des cancers. Certains cancers ou polypes dégénérés peuvent donc ne pas être identifiés par le test. C'est pourquoi en cas de douleurs abdominales, de troubles du transit inhabituels et persistants, il est recommandé de consulter.
Est-ce que ce test plus facile a augmenté le taux de dépistage?
Le test n'a pas encore un an d'existence. Il est donc difficile d'établir des comparaisons. Ce que l'on sait, c'est que 1,375 million de tests ont été réalisés en 2015 à comparer aux 2,5 millions d'Hemocult réalisés sur une année antérieurement.
* Président du comité de pilotage du Colon Day et membre du Conseil national professionnel d'hépato-gastro-entérologie (CNPHGE).
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