sexta-feira, 23 de outubro de 2015

Dans "Le Figaro.fr"


Le patron d'Eiffage, Pierre Berger, est décédé brutalement
HOME ECONOMIE ENTREPRISES

Par Jean-Yves Guerin
Mis à jour le 23/10/2015 à 13:08
Publié le 23/10/2015 à 12:18




VIDÉO - Pierre Berger, 47 ans, qui dirigeait le troisième groupe de BTP français depuis 2011, est décédé cette nuit d'une crise cardiaque.

PUBLICITÉ




Le PDG d'Eiffage, Pierre Berger, est décédé cette nuit, a annoncé le groupe dans un communiqué paru ce matin. A 47 ans, «il a succombé à une crise cardiaque», explique une porte-parole d'Eiffage. Le conseil d'administration du groupe se réunira lundi pour examiner l'organisation de sa succession.

Son décès a plongé les 70.000 collaborateurs du groupe dans la plus grande stupeur: la veille encore, Pierre Berger avait eu une journée de travail classique. Ce dernier avait rejoint Eiffage fin 2010, à l'époque comme numéro deux du groupe dirigé par le charismatique Jean-François Roverato. Il lui succède en 2011 comme directeur général opérationnel et ajoute la casquette de président en 2012. Un job loin d'être facile car Jean-François Roverato était auréolé d'une grande aura depuis qu'il avait réussi à sauvegarder l'indépendance d'Eiffage et à ne pas tomber sous la coupe de l'espagnol Sacyrà l'origine d'une OPA contre le groupe français.
Succéder à Jean-François Roverato

En quatre ans à la tête d'Eiffage, Pierre Berger qui avait précédemment dirigé la division grands projets de Vinci, a su imprimer sa patte sur le groupe. Invité au début du mois de septembre dans l'émission Le grand témoin du Figaro, il avait commenté les difficultés rencontrées par le secteur du BTP en France ces dernières années et estimait le pire était désormais passé dans l'Hexagone.

Pour mener à bien la réussite d'Eiffage, ce polytechnicien du corps des ponts et chaussées a d'abord modernisé Eiffage en créant un vrai comité exécutif qui se réunit toutes les semaines alors que Jean-François Roverato privilégiait les relations interpersonnelles. Ensuite, il a fait sorte qu'Eiffage ne conclut plus d'affaires avec des marges tellement infimes générant des conflits avec les clients. Du coup, il a mis fin au PPP (partenariat-public-privé) de l'hôpital sud francilien dans l'Essonne quitte à perdre un peu d'argent pour en finir avec une histoire qui donnait lieu à d'incessantes procédures judiciaires pour des questions de prestations mal effectuées ou mal calibrées. Parallèlement, il a commencé à orienter vers l'international son groupe qui avait un prisme jusque là très franco-français. Par exemple, Eiffage est le premier groupe de BTP qui exploite une autoroute à péage en Afrique, à Dakar, au Sénégal.

Une politique qui permettait au cinquième groupe européen de BTP et troisième en France d'annoncer de résultats satisfaisants. En 2014, le groupe a vu son bénéfice progresser de 7 % à 275 millions d'euros. Et son chiffre d'affaires, légèrement en retrait (-1,9 %), s'était établi à 13,98 milliards d'euros.

VIDÉO - Pierre Berger était l'invité en septembre dernier de l'émission «Le grand témoin du Figaro».

Sem comentários:

Enviar um comentário