sexta-feira, 18 de setembro de 2015

Dans "Le Figaro.fr"


La France assure que Daech forme des djihadistes à venir frapper en Europe
HOME ACTUALITE INTERNATIONAL

Par lefigaro.fr
Publié le 18/09/2015 à 18:39




La présence en Syrie de centres de formation, où des combattants préparent des attaques en France en particulier, permettrait à Paris d'invoquer son droit à la légitime défense auprès des Nations unies.
PUBLICITÉ


Téléviseurs :Pour plus de sensations !J'en profite
1/5


Les premières frappes en Syrie devraient intervenir dans les prochaines semaines. En attendant, la France peaufine sa stratégie pour justifier la légalité de cette intervention. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a prévenu vendredi dans une interview au Monde que l'aviation française s'attaquerait aux centres d'entraînement de l'État islamique en Syrie. «Nous avons beaucoup d'éléments qui montrent qu'existent désormais des centres de formations de combattants étrangers non plus uniquement en vue de contribuer au combat de Daech au Levant, mais pour intervenir en Europe, en France en particulier», a justifié le ministre. Jean-Yves Le Drian précise que l'État islamique ne sera pas l'unique cible des frappes. «Tous ceux qui menacent la France» seront visés, ajoute-t-il.
Une menace imminente ou réelle

L'existence de ces camps d'entraînement permettra notamment à Paris d'invoquer son droit à la légitime défense auprès des Nations unies. La diplomatie française s'appuiesur l'article 51 de la charte des Nations unies. Le texte permet d'intervenir militairement à titre personnel «en cas de menace imminente ou réelle». Cette ligne a été annoncée mercredi à l'issue du Conseil des ministres. Dans ce cadre, l'approbation des Nations unies n'est pas obligatoire avant d'entreprendre une première frappe. Mais Paris doit tout de même avertir par courrier Conseil de sécurité pour intervenir, d'après le porte-parole de Ban Ki-moon. «Nous avons envoyé une lettre de notification au Conseil de sécurité et au secrétaire général de l'ONU», indique-t-on au Quai d'Orsay. La France devra également produire les preuves d'une menace directe et imminente, faute de quoi invoquer la charte de l'ONU ne lui donnera pas le droit de tuer.

À Londres, le même argumentaire a été utilisé par le premier ministre, David Cameron, quand il a justifié l'élimination de deux jeunes Anglais. Ces derniers, membres du groupe État islamique, ont été tués dans leur voiture par un tir de drone de l'armée britannique près de la ville syrienne de Raqqa le 21 août. «Nous avons les preuves irréfutables que ces deux individus préparaient des attaques armées contre le Royaume-Uni», avait alors assuré David Cameron. Et c'est également derrière l'article 51 que s'est abritée l'administration américaine pour justifier l'élimination, dans des raids aériens, de trois ressortissants américains vivant au Yémen, soupçonnés d'avoir rejoint les rangs d'al-Qaida dans la péninsule arabique. Une action devant la justice américaine engagée par un proche de deux des victimes a été rejetée en juin 2014.

Jean-Yves Le Drian souligne également que le périmètre d'action des forces loyalistes à Bachar el-Assad s'est réduit et qu'aujourd'hui, «frapper Daech ne signifie pas militairement favoriser Bachar».

Sem comentários:

Enviar um comentário